L’évaluation des niveaux d’exposition professionnelle passe par la mesure de paramètres physiques (bruit, lumière, vibrations…) pour essayer de déterminer la relation entre le niveau d’exposition et la survenue d’effets sur la santé des travailleurs et ainsi essayer des pistes de suppression ou de réduction de cette exposition.
A cette fin, nos Chargés de Prévention et Assistantes en Santé au Travail disposent d’appareils permettant de réaliser des mesures sur sites : sonomètre, luxmètre, dosimètre…
Ils effectueront, au préalable, une visite des postes concernés pour comprendre les conditions de travail au poste évalué.
A l’issue de leur action, un rapport de mission écrit, exposant les résultats obtenus, est réalisé et des pistes de solutions proposées en accord avec le médecin du travail.
La métrologie des ambiances sonores
Le bruit est défini par l’AFNOR comme « toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n’a pas de composantes définies »
De ce fait, le bruit est une nuisance intolérable, provoquant gêne, fatigue, et pouvant atteindre la santé des travailleurs (atteintes du système auditif, surdité) ainsi que leur sécurité (baisse de concentration, de la vigilance…).
Réglementation
L’employeur est tenu d’évaluer les risques liés au bruit auxquels les travailleurs sont exposés.
A cette fin, des mesures de bruit peuvent être conduites pour déterminer le niveau d’exposition sonore quotidienne ou le niveau de pression acoustique de crête qui correspond à des bruits intenses mais courts, à l’aide de dosimètre ou sonomètre.
Dans certaines situations, une cartographie du bruit peut être réalisée permettant ainsi une localisation des zones d’activités les plus bruyantes dans un espace défini et ciblant les priorités d’actions de réduction sonore.
Les zones et les machines bruyantes repérées, des pistes de solutions pourront être ainsi proposées pour réduire ou supprimer cette exposition (isolation phonique, machines moins bruyantes, modification de l’organisation de travail, EPI adaptés…).
Le contrôle de l’exposition au bruit relève du décret n°2006-892 du 19 juillet 2006 (transcription de la directive européenne 2003/10/CE dans le Code du Travail). La méthode et l’appareillage utilisés (dosimètres, sonomètres) sont ceux spécifiés par la norme NF S31-084.
Pour aller plus loin :
- « Evaluer et mesurer l’exposition professionnelle au bruit » ED 6035 (INRS)
- « Techniques de réduction du bruit en entreprise » ED 962 (INRS)
- « Traitement acoustique des locaux de travail » ED 6103 (INRS)
- « Valeurs limites d’exposition au bruit et port de protecteurs individuels » ED 133 (INRS)
La métrologie des ambiances lumineuses
Un éclairage mal adapté sur un poste de travail est générateur de fatigue visuelle voire d’accidents (difficulté pour le salarié à percevoir les détails avec un éclairage faible, éblouissement, manque de lumière naturelle, mauvaise ergonomie du poste de travail…)
Une étude du poste de travail global du salarié est proposée par nos IPRP et ASST, au cours de laquelle ils pourront utiliser des mesures de l’ambiance lumineuse à l’aide d’un luxmètre.
Réglementation
Selon le décret 83-721 du 02 août 1983 « l’éclairage doit être conçu de manière à éviter la fatigue visuelle, ainsi que les affections de la vue qui en résultent et permettre de déceler les risques perceptibles par la vue ». La circulaire du 11 avril 1984 propose un commentaire des décrets 83-721 & 722 en donnant les niveaux minima d’éclairement aux postes de travail, la notion de confort visuel.
Pour aller plus loin :
La métrologie des vibrations
Définition
L’utilisation de machines-outils portatives vibrantes ou percutantes est à l’origine d’effets pathologiques sur le membre supérieur (main, coude, épaule), tandis que la conduite d’engins par transmission des vibrations au corps entier peut entraîner des effets pathologiques sur la colonne vertébrale.
Réglementation
Le Code du Travail oblige les employeurs à prévenir le risque vibratoire selon les articles R 4441-1 à R 4447-12 qu’il s’agisse de vibrations transmises à l’ensemble du corps ou de vibrations transmises aux membres supérieurs.
Le décret n° 2005-746 du 4 juillet 2005 et son arrêté d’application du 6 juillet 2005 relatif aux prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus aux vibrations mécaniques indique les valeurs d’actions et les valeurs limites d’exposition aux vibrations mécaniques à ne pas dépasser.
A noter qu’il existe des outils pour évaluer l’exposition des opérateurs aux vibrations mains-bras et corps. Sous forme d’une calculette, l’exposition quotidienne aux vibrations d’un travailleur peut ainsi être évaluée à partir de la connaissance du niveau de vibration et de la durée d’exposition.
Pour aller plus loin :
- « Vibrations et mal de dos. Guide des bonnes pratiques en application du décret « Vibrations » ED 6018 (INRS)
- « Réduction des vibrations au poste de conduite des engins de chantier. Travailler sans secousse » ED 6130 (INRS)
- « La main en danger » ED 6204 (INRS)
- « Les sièges à suspension pour chariots élévateurs » ED 42 (INRS)
- « La conduite sans les secousses : conseils de réglage du siège – spécial caristes » ED 1372 (INRS)
- « La conduite sans les secousses : choix et entretien du siège – spécial mécaniciens » ED 1373 (INRS)
L’équipe pluridisciplinaire du SSTMC se tient à votre disposition pour étudier les demandes de métrologie selon vos besoins.
Contact : pôle pluridisciplinaire ou votre médecin du travail au 05.61.51.03.88.